March 14, 2007

La vie c'est pas marrant.
Ca devrait aller, il fait beau, je peux sortir mes stella mccartney, j'ai pas de trop de taffs, je vais a la gym, je fais du yoga, je lis des magazines, je m'achete des vetements, je bois des cinammon dolce frappucino, et pourtant ca ne va vraiment pas.
J'arrive pas a sortir du lit le matin, je me prends la tete, je chiale.
Je lis Proust, je me dis que ma mere va mourir, que je vais mourir, et puis je chiale.
J'essaye de faire semblant d'aller bien, d'etre sociable, mais il est la, alors je chiale. Jamais vraiment devant lui. Mais je pense qu'il sait, qu'il m'entend. Quelle conne aussi, tomber amoureuse de son voisin.
Je dis a tout le monde que je ne suis pas amoureuse, je le repete a qui veut l'entendre, mais j'essaye juste de me persuader moi-meme c'est evident.
Je comprends pas, je comprends rien, je pensais qu'il m'aimait bien.

Et puis me faire rejeter par lui, ce chav, cet anglais white trash de brighton, avec ses yeux tombants, son sourire de lapin, ses futs formidablement ringards (vous savez le croisement entre un patte d'eph et un baggy, genre fut de teufeur-skater, je sais meme pas si ca a jms ete a la mode et surtt ou il a pu les trouver...).
Et il etait dans un marching band, je plaisante pas j'ai vu les videos, j'ai jamais rien vu d'aussi ringard.
Mais en meme temps on a tellement de trucs en communs, des petits trucs a la con, mais ca me brise le coeur. Et puis c'etait tellement bien au pieu avec lui, il a mis la barre tellement haut que maintenant j'ai meme pas envie d'essayer un autre mec, je sais que je vais etre decue, surtt apres avoir couche avec deux autres mecs apres lui, je sais que ca va etre difficile de l'egaler.

Et pourtant il va falloir que je l'oublie, facile a dire sachant que je le vois tous les matins et tous les soirs et qu'on traine avec les memes gens. J'essaye de voir a court terme, globalement il faut que je survive jusqu'au 23 mars, le 23 mars je rentre a Paris et je vais me changer les idees. Le 23 y a une soiree Born Bad/Noir Kennedy, je vais revoir plein de gens, ca va etre bien. Le 24 j'ai une soiree deguisee/anniversaire sur l'Ile St Louis, ca va etre surement bien aussi. Apres ca j'aurais surement oublie Nick. Nick, quel nom de merde aussi, quel nom a la con.

Sale type.

C'est difficile, d'habitude j'arrive a faire la brave genre faire ma bonnasse et ignorer, ce qui est tres efficace. Mais la je me sens mal dans ma peau, rejetee. Ca va me prendre du temps, et ca m'enerve, surtout que je suis tres bonne en theorie pour me remettre d'un mec, je suis tres bonne pour faire ma biatch et ignorer. Il suffit que je deteste le mec.

Mais je peux pas detester Nick, parce qu'il y a pas eu break-up, y a pas eu explication, je suis meme pas sure que ce soit fini. Mais bon si j'ai tout le temps envie de pleurer c'est que je le sens dans mes entrailles, c'est fini.

Il m'evite, il est chelou, limite desagreable. Bon il flirte aussi avec moi occasionellement mais bon, ensuite il fait comme si de rien n'etait.

J'ai juste envie de tout peter la, et je peux pas faire de bruit, j'ecoute cette putain de chanson des kooks qui est sa preferee, seaside, normal vu qu'il vient de brighton, et j'ai envie d'envoyer peter mon miroir, j'ai envie de tout defoncer dans cette putain de chambre que je vais finir par detester si ce n'est pas deja fait.

J'ai commence la deco et je ne l'ai jamais finie, j'aurais bien voulu, mais j'ai pas les moyens. Tout est trop cher dans ce putain de pays. Putain d'anglais. Tout m'enerve, surtout ce putain de papyrus que je dois editer pour qu'il soit publie qui me casse les couilles. Putain d'Odyssee de merde, fais chier, je m'en balance de cet Homere de merde a la con, aveugle de mes deux. Pourquoi ce connard de prof m'a pas donne un truc cool? Il me fait pas confiance? Ou bien il veut garder les papyrus croustillants et inedits pour lui-meme, l'encule. En plus d'etre profondement boring, j'arrive meme pas a lire les lettres parce qu'il est mega abime, et quand j'arrive a lire les lettres bah ca n'a aucun sens, j'y comprends rien, j'ai l'impression d'une suite de lettres sans fin qui veulent rien dire.

Je devrais taffer, m'avancer, finir mon memoire qui est quasi-fini, ecrire mes dernieres dissertes, lire des bouquins, mais la j'ai qu'une envie, prendre des vacances. Je les merite putain.



Alors je lis Nylon, Grazia et Look parce que maintenant je suis presqu'une vraie anglaise, en tout cas je lis leurs magazines de merde et je porte leurs marques cheap, primark, new look, miss selfridges. Je devrais racheter une ampoule pour ma lampe de chevet qui a grille mais j'ai pas les moyens. Ou acheter de la bouffe mais ca m'interesse pas. J'avais achete du mascarpone pour lui faire un tiramisu parce qu'il m'avait demande de lui faire a diner, mais ca m'arrivera pas, je ne lui ferai pas de diner, je ne ferai pas de tiramisu, et on ne recouchera jamais ensembles. C'est bizarre la, de l'ecrire, ca ne me fait pas vraiment mal, je me sens tres calme. Fergie est en train de chanter shut up, cette chanson me casse les couilles mais la bizarrement les paroles sont plutot en phase avec mon etat d'esprit.

Je pourrais jamais vraiment lui rapprocher quoique ce soit, j'ai baise avec un mec dans ma chambre, avec mon lit qui tapait contre le mur, ce mur que ma chambre partage avec la sienne. Meme s'il n'a rien entendu, meme si on etait pas vraiment dans une relation ou quoi, j'ai trop honte pour pouvoir l'accuser de quoique ce soit. J'aurais jamais du baiser avec ce mec, c'etait naze et ca m'a juste servi a me sentir comme une cheap slut. Ce que je suis globalement, merci l'alcool.

Donc la je vais me calmer sur l'alcool, arreter de fumer aussi, j'ai repris depuis un mois et c'est ridicule. Un mois qu'il me baise plus et un mois que je fais de la merde. C'est con mais il m'avait recentree pendant un temps, je fumais plus, je buvais toujours mais pas enormement, j'allais tous le temps a la gym, je cuisinais de vrais repas, je bouffais des legumes et j'aimais ca. J'etais saine et j'etais heureuse, tellement heureuse. Il me baisait, me faisait a diner, discutais avec moi, regardait des films avec moi. Grace a lui je me faisais de nouveaux amis avec qui je m'amusais. Mais maintenant j'ai l'impression que ses amis non plus ne m'aiment plus trop. C'est ptet a cause de vendredi soir ou j'ai bu tellement que j'ai fini limite coma ethyllique dans les chiottes, pas tres decente. C'etait tellement pas moi. Ou bien c'est peut etre ca,moi.

J'en sais trop rien.

Ce qui me fait mal c'est qu'au bout du compte je sais toujours pas grand chose sur lui. J'ai pas perce sa carapace, son mystere. Y a surement rien derriere mais j'aurais bien aime savoir quel etait ce rien. Tandis que lui sait des trucs genants sur moi. Il a lu le texte que j'ai soumis pour le concours de creative writing. Un texte ou je parlais de cette putain de peur de la mort que je ne connais que depuis cette annee. Et de mes t-s de quand j'etais ado. De mes nevroses. Ce texte j'ai eu a le lire devant plein de vieux anglais universitaires pour la remise du prix. J'ai force sur le champagne pour y arriver. J'ai cru que j'allais me peter la gueule dans mes talons haut. J'avais bien sur choisi une tenue tres peu appropriee, skinny noir mega moulax avec blouse noire en soie viktor et rolf et ceinture taille haute doree, mes super chaussures grises que j'aime, bref fierce un max. Fierce pour une remise de prix etudiant avec que des vieux. Et bien sur ils me demandent de lire le passage ou je dis que je ramasse des mecs dans des bars. Fabuleux. En tout cas les vieux ont kiffe, c'etait surrealiste, et le juge du prix m'a dit que j'etais sa deuxieme preferee. Comme si j'en avais quelque chose a balancer, je voulais seulement la thune du prix, pas la reconnaissance de mes pairs. La gagnante etait une jeune nunuche, eleve de licence en litterature anglaise qui avait ecrit des poemes mega cheesy.

Le theatre me manque, la danse me manque. Je me manque. Je suis tellement egocentrique et pourtant j'arrive a me perdre en chemin. Je sais pas si j'ai vraiment raison de faire ce que je fais. J'ai jamais vraiment ete sure. Les lettres classiques c'est genial, surtout quand je parle avec mon directeur de recherche, on est en osmose et j'ai vraiment l'impression d'appartenir a ce monde. Mais qu'est ce que j'ai sacrifie pour ca? Est ce que ca en vaut le coup? Est ce qu'Oxford vaut le coup? Des fois je suis trop heureuse d'etre ici, je me sens dans mon element, comme si je ne pouvais pas etre mieux autre part. Et puis voila un truc arrive et le bateau chavire, je me resens etrangere, pas incluse, j'arrive pas a m'integrer dans les conversations, dans le groupe, dans la vie des gens, je me sens seule, fragile, si fragile et si seule. Et puis cette putain de mort inexorable qui me fout la pression, faut que je fasse quelque chose, je sais pas quoi mais faut que ma mere soit fiere de moi avant de mourir. Faudrait aussi que j'arrive un jour a etre heureuse et peut etre amoureuse. Ahahah.

Je mate les photos de the cobra snake. J'ai besoin de me degager de cette impasse, de cette boue qui m'englue. C'est le printemps sa mere, ou est ma superficialite? Fringues, poses, fetes, pseudo-culture.

Reductio ad absurdum.

February 27, 2007

Bon d'accord ca fait un bail.
Ca fait meme un sacre bail, par ailleurs faudra me pardonner l'absence d'accents et de c cedille, je me suis mise au clavier anglais.
J'ai 21 ans et je ne me sens pas si vieille et usee. Un peu blasee a la rigueur, mais c'est pas nouveau. J'arrete pas de penser a la mort, ce qui est relativement recent, mais bon c'est pas fondamentalement interessant. Parce que ce qui est interessant, c'est toujours la meme chose. Les monologues de mon vagin.

Comment va-t-il donc mon vagin?

Mon vagin a faim, mon vagin est frustre. Et pourtant il a ete nourri pas mal de fois recemment. Mais pas correctement. Des baises bourrees comme au bon vieux temps, c'est marrant, mais c'est pas ce qu'il veut. Non, ce que mon vagin veut, ce que je veux, c'est mon voisin.
Mon voisin, et sa bite magnifique. Oui, c'est une oeuvre d'art, un monument d'ergonomie. Ah, lui.
Encore un nevrose, faut croire que je sais les choisir. Mais il pourrait etre completement fou que je m'en balancerais.

Petite parenthese, le catho fou c'est fini, il n'existe meme plus pour moi, sa presence me fait l'effet d'un cloporte que j'aimerais ecraser sous mon talon. Oui, c'est extreme, en meme temps il l'a bien merite.

Pour en revenir a mon voisin, a la base, c'etait pas franchement mon genre. Il est grand, tres grand, mince, tres mince, et imberbe, tres imberbe. Il a l'air jeune et frais, il s'habille un peu comme un lyceen. Et puis c'est un nerd, comme moi, ou peut etre pire que moi. De toute facon quand on fait un doctorat en maths, on ne peut qu'etre un nerd. Le moment le plus nerd ayant ete la fois ou il m'a fait fixer des economiseurs d'ecran pendant 10 mn. Fascinant.
C'est un autiste, une huitre, il sait pas communiquer, mais quand il me bloque contre le mur pour m'embrasser, quand il me souleve soudain dans ses bras, je sens le cro-magnon cache sous le nerd et je fonds. Litteralement.

Sinon pour les autres passes sur mon vagin recemment, un undergrad en medecine que je trouvais mignon, jusqu'a ce qu'il me baise de facon fort peu elegante mercredi dernier. Et puis un irlandais que j'arrete pas de croiser quand on sort dans la seule boite pseudo indie du coin, mais c'est super flou. A part que niveau mensurations c'etait pas encore ca. Enfin ni l'un ni l'autre.

Resultat je suis comme une conne, a vouloir coucher a mon voisin a la libido inexistante et a me faire sauter par des minus qui ne supportent pas la comparaison.
A part ca je fais du yoga, de la muscu et du cardio, je bouffe pas grand chose, chuis bonnasse mais ca me sert pas a grand chose. Pays de merde.
Aujourd'hui shopping, me suis achetee deux robes, mais ca m'a pas specialement rendu le sourire. Je suis en pleine demande de doctorat et pourtant je n'arrive meme pas a stresser tant que ca, tout ce qui me stresse c'est ma frustration sexuelle. Et les reves qui vont avec.

December 26, 2006

Aujourd'hui c'était Noel, ou bien hier, ou bien plutôt avant hier soir, je sais pas trop, ça dépend d'où on se place.
Et je ne l'ai pas appelé. Et je ne lui ai pas envoyé de mail.

Je devrais être fiere de moi mais je n'y arrive pas, ça me déchire le coeur. Je suis une sale conne comme tout le monde m'a dit de l'être parce qu'il ne me traite pas bien.
La dernière fois où je l'ai eu au téléphone il m'a fait mal, il était si froid, horrible quand il m'a dit qu'il était tout à fait heureux tout seul comme ça et qu'il n'envisageait pas qu'on reprenne quand je rentre. Alors moi j'ai dit Goodbye et j'ai raccroché, je sais pas comment on dit adieu en anglais, je crois pas que ça existe.
Il m'a envoyé un mail le lendemain pour s'excuser et m'expliquer qu'il était dans une de ses humeurs bizarres parce que c'est vrai que monsieur a un problème de "fragmentation" de la personnalité, il est schizo quoi et je sais jamais à quoi m'attendre, s'il va être adorable ou se comporter comme un sale con.

Un rat ou un super-rat.

Et donc voilà il m'a dit que je savais qu'il "care". Mais moi c'est pas ce mot là que je veux entendre alors voilà je fais ma tête de mule et je répondrai pas. Je le laisserai crever comme il mérite, et même si ça me brise le coeur qu'il ait passé Noël dans sa putain de chambre tout seul sur le campus, bah non j'appelerai pas, j'écrirai pas de mail, ni de texto, même si j'en crève d'envie et que j'ai une boule dans la gorge et le souffle court.

Je sais pas pourquoi j'aime tant noël, tous les ans c'est la merde, et cette année c'était spécialement naze. Cadeaux de merde mais bon je vais pas me plaindre vu qu'on me paye Oxford. Je sens que je vais devoir me brosser pour un nouveau portable, c'est triste.

Peu importe, ce qui compte surtout c'est que j'ai toujours pas écrit un seul mot de ce putain de mémoire et que je suis dans la merde.
Tout ça pour dire que je vais retourner au lit lire les splendeurs et misères des courtisanes, avec mon Lucien chéri que je retrouve enfin des années après avoir lu les illusions perdues, c'est comme retrouver un vieil ami perdu de vue, ça réchauffe de l'intérieur.

December 18, 2006

Je suis de retour à Paris. Pour 3 semaines, mais ça me semble déjà bien trop. Mon chez moi me manque, et puis tout me stresse, tout m'oppresse. Le métro, c'est trop, je supporte plus l'ambiance dans les bars et autres, la fumée, les bobos, les regards qui m'oppressent. A Oxford personne me saoule, personne me parle, personne me juge, je peux sortir déguisée en Barbarella si je veux. Oui, je suis allée à une pseudo soirée rock avec des Mukkluks, alors que c'est pas in, mais en même temps c'est comfy et ça tient chaud aux pieds, pi j'aime assez esthétiquement. Oui, je suis allée au Pop in avec ma coiffure d'Heidi et un enorme pantalon d'homme. Ouais, je me sentais pas de me comprimer dans un skinny, et ouais, la couronne de tresses j'aime bien, même si on me traite de tyrolienne ou de Walkyrie.
Je suis tellement déçue, j'avais tellement envie de rentrer à Paris, je pensais pouvoir m'y remettre comme un poisson dans l'eau. Je me plaignais que rien ne se passe à Oxford, enfin rien de bien glam quoi.
Mais j'ai plus la foi, j'ai plus envie de boire, j'ai plus envie de fumer, j'ai plus envie de baiser.

Je suis devenue chiante.

Tout ce que je veux c'est rentrer à Oxford, et puis voir Colm.
Ah Colm. Le serrer dans mes bras. Lire du Pindare avec lui, faire semblant de comprendre alors que nan, moi, le Pindare sans traduction je peux pas encore. Le forcer à regarder Autant en emporte le vent alors qu'il trouve ça naze et qu'il fait des commentaires désobligeants toutes les trentes secondes.
Je sais que je suis conne et que je devrais pas être amoureuse de lui.
Parce qu'il a des idées que je ne partage pas du fait de son catholicisme.
Parce qu'il ne couchera jamais avec moi.
Parce que rien que de dormir avec moi lui pose un problème d'éthique.
Parce qu'il est compliqué, schizophrène, qu'il a le cerveau ravagé.
Parce qu'il m'a déjà plaquée 5 fois.
Parce qu'il aime Mercury Rev, Radiohead, Portishead et Massive Attack.
Parce qu'il dit que j'ai des goûts musicaux de merde et que j'écoute que de l'emo à minette (ce n'est pas faux à 100%)
Parce qu'on est vraiment, vraiment très différent.
Le dimanche il se lève tôt pour aller à la messe, moi je reste au lit toute la journée à cuver mon vin.

Parce qu'il veut partir vivre en Allemagne l'an prochain et que je supporterai jamais qu'il soit aussi loin de moi.

La nuit j'arrive pas à dormir, j'ai le ventre serré, comme si on m'avait arraché le bide, comme s'il me manquait quelque chose. Je sais c'est cliché, je sais je fais pitié.





Le 1er janvier, je vais avoir 21 ans. Et je me sens salement vieille et usée. Je crains. Si seulement tout pouvait être plus simple...

October 19, 2006

Ici a Oxford il est 2h30 et je suis bien bourrasse.
Trop de shots de vodka, de tequila ou de quoique ce soit.
Hier, j'ai laisse un message dans son pigeon hole.
I just basically gave him my number so that he could call me and ask me out on a date. He hasn't done so yet. But anyways if he does not, there are still plenty of guys just waiting for it. the welsh guy doing his studies on Brecht is really interesting but he looks quite like a virgin. Et oui a 22 ans, il est encore si pur. Peut etre pas puceau, mais quand meme tres innocent.
Et puis sinon y a l'irlandais barbu en lettres classiques qui etudie Pindare et qui est si interessant. Et qui m'a rassure sur le fait que Lucien est vraiment un auteur remarquable, pas uniquement un Syrien qui ecrit des satires marrantes mais pas tres profondes.
Bref, ca part dans toutes les directions et je vais encore me lever tres tard demain.
Mais demain je rencontre mon College Advisor au diner, un specialiste de theorie litteraire qui m'a l'air passionnant, mais qui porte malheureusement une alliance...
C'est pas grave, je m'en remettrai.
Et puis niveau sex appeal, a part son interet intellectuel c'est pas encore ca.
Bref, can't wait to have sex with my first british guy, hope it's gonna be different from all the crappy american guys.
We'll see.

September 24, 2006

Tout va mal, j'écoute des opéras en restant allongée sur mon lit la face écrabouillée dans l'oreiller. Je suis bien évidemment super heureuse de me tailler en angleterre mais en même temps rongée par la culpabilité.
Car je lui ai enfin dit que je partais, quand il est parti tout à l'heure, sur le pas de la porte. Comme la lâche que je suis. Il a eu cet air si triste et il a dit "on en reparlera".

Bien sur je sais que c'est à moi de l'appeler maintenant, surtout parce que je sais que monsieur n'a plus de forfait. Mais je n'ai plus le courage de lui en vouloir avec cette culpabilité que je me traine. Il s'est fait jeter de chez lui à cause de moi par sa copine/ex. Car oui, moi je l'appelle et lui crie dessus sans savoir qu'elle était à côté. Résultat crise d'hystérie et il se fait foutre à la porte. Faut dire qu'elle a pas l'air très nette, le mélange anti-dépresseurs divers et variés et alcool ne faisant jamais un bon remontant. Et donc voilà que son téléphone sonne frénétiquement ce matin, c'est elle, elle dit qu'il y a du sang partout dans leur appart et qu'elle ne sait pas pourquoi, jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle a le front ouvert. Donc voilà, un petit coup de fil au samu et au final il ira la rejoindre à l'hosto.

J'ai trouvé pire drama queen que moi, on joue pas dans la même catégorie.

Hier soir c'était pathétique avant qu'il n'arrive, je buvais du lillet toute seule sur mon canapé en mini robe noire avec un collier de fleurs. Avec l'embrouille il aura mis 5h à arriver, le temps que je mate Get Cool, un film cool comme son nom l'indique mais plutôt ras des paquerettes, et de mater 20 fois les mêmes clips sur MCM/MTV et l'intégrale de la semaine de la Star Ac. Résultat le temps qu'il arrive je m'étais mise en pyjama et démaquillée, j'avais même chaussé des lunettes de vue, et comme il est venu avec un pote j'ai du me rechanger pour passer un truc décent et me composer une tête potable alors que j'avais joué ma Kirsten Cohen à cuver sur le canap pendant 5 heures.

La journée n'avait pourtant pas mal commencé, déjà au réveil j'avais reçu mon contrat pour Oxford, la touche finale de l'officialisation du truc, pi ensuite j'avais bouffé des churros avec Caro et puis on était allées voir Twelve and Holding. Tout allait si bien. Et puis le temps a tourné, il s'est mis à pleuvoir, et là ça a mal tourné. Déjà j'étais trempée en mini short, ce qui n'était pas désagréable mais pas transcendental non plus. Et puis on a rejoint des potes pour prendre un verre. Et là commence le cauchemar. Le black dog. Oui j'ai bien dit le black dog. Après la Cantada, le black dog, manquerait plus que le katabar et c'est bon je me peux foncer m'acheter une corde chez Casto. Bien évidemment j'ai protesté, fait la tronche, la rabat-joie. J'ai essayé de résister contre cette vague de désagréablitude mais ce fut plus fort que moi.

Des fois le destin s'acharne un peu trop sur moi.



Aujourd'hui Jules Sitruk invité chez Drucker avec euhh Jean Baptiste Maunier je crois, je suis plus très sure de son nom.

Cher Jules,
l'adolescence est un moment difficile à passer. Tu n'as plus ta sympathique bouille d'enfant mais une sale tronche d'ado avec un nez qui a poussé plus vite que le reste de ta figure. Que dire de ta dégaine? Ah ce pantalon cigarette, ce blouson de cuir et ces bottes blanches, ce soir chez Michel tu joues les petits durs. Malheureusement ta démarche dandinante en te tortillant du cul t'as ôté toute crédibilité au moment où tu as quitté le plateau. J'ai apprécié ton honnêteté lorsque tu as avoué avoir essayé la musique mais que tu n'étais pas doué. Je te remercie Jules, on aura échappé à un nouveau groupe en the prépubère, avec en plus une pseudo-célébrité. Et n'oublie jamais que l'on se rappelera toujours de toi pour la bouse monumentale qu'est Moi César 10 ans 1/2 1m39. J'ai toujours aimé ce titre de film, au croisement entre la déclinaison de mensurations et Moi, Christiane F. droguée prostituée. Sans la drogue et la prostitution. Dommage.

September 17, 2006

Et voilà, je suis toujours aussi peu sérieuse, dès que je me mets à écrire un mail à ma tutrice ça me prend le chou et je vais faire n'importe quoi sur internet à la place.

Bon Kisses Cause Trouble c'était pas si mal finalement, y avait même des filles bien foutues et c'était drole par moment. Mais le clou de la soirée ce fut Superfreak se transformant en Karate Kid. Oui oui, je ne plaisante pas. Il m'a finalement rejointe, j'étais avec ma pote babos fumeuse de oinj, une de ses copines du même genre et un graffeur de 18 ans que je connaissais pas mais qui avait l'air assez spécial. Le mec de 18 ans a commencé à s'embrouiller avec des racailles, en surnombre bien évidemment, et Superfreak est venu le défendre, sur le coup j'ai trouvé ça mignon, jusqu'à ce que je le voie se faire mettre au sol par 3 cailles et rouer de coups. Folle soirée. Bien sûr j'ai culpabilisé genre c'est ma faute j'ai qu'à pas trainer avec des djeuns louches. Et lui il est rentré en courant chez lui genre "faut pas que je voie les flics sinon ils vont me retirer ma carte de séjour".

Yahou.

Finalement il m'a enfin embrassée, enfin il a attendu que je sois à poil pour le faire. Nous vivons une époque formidable. Pas de coït encore, j'étais pas super à l'aise sachant que j'ai pas du avoir de rapports sexuels sobre depuis au moins 4 mois. Sinon je suis plutôt satisfaite de ce qu'il y a sous ses vêtements, il a un corps pas mal du tout, viril, musculeux et poilu. Karatekid meets Austin Powers quoi. Seul souci : sa bite. Une fois de plus, j'hérite d'un specimen étrange, il semblerait qu'il n'ait pas de frein. J'apprécie moyen pour le moment, esthétiquement c'est pas super mais bon ça pourrait avoir une certaine utilité pratique.

Sinon je suis sortie hier soir avec une pote qui m'a trainée au Highlander, soi-disant qu'il y aurait des potes à nous parce que c'était l'anniversaire d'un mec. Résultat, ils n'étaient pas là, contrairement à des hordes de gamins de 17 ans en Killwear qui ont même osé critiquer mon look. Faut dire que je faisais tâche dans ma robe bustier rouge à danser comme une trainée sur Justin Timberlake perchée sur un poteau. En même temps, faut bien s'amuser merde. Ils avaient qu'à pas venir un samedi, le samedi c'est 100% clubbing music façon Scala. Résultat on s'est barrés, elle en Noctilien, moi à pied, telle un petit chaperon rouge disparaissant dans la nuit. Avec le brouillard, j'avoue que j'ai beacoup aimé cette petite marche de santé.

Allez j'vais aller prendre un bain, ça m'empêchera de penser au fait que Superfreak ne m'a pas encore donné de nouvelles. Un petit bain avec Proust qui commence à me saouler dans Sodome et Gomorrhe avec sa classification des différents types d'homosexuels. Vivement que ce passage soit fini et qu'il recommence à parler d'aubépines ou des noms évocateurs comme Guermantes.